" Si aucune oreille maternelle aimante et compatissante n'est là pour recueillir sa plainte, un enfant qui souffre ne dispose ni des mots ni des représentations qui lui permettraient d'exprimer sa détresse en la verbalisant.
Le petit enfant qui ressent une douleur corporelle sait qu'il a mal et il est capable d'appeler à l'aide par ses pleurs et ses cris. Le plus souvent, néanmoins, il est incapable de dire où il a mal. C'est la mère qui, peu à peu, par ses questions et ses soins, lui apprend à localiser l'endroit malade, lui permettant ainsi de connaître la topographie de son corps.
Mais s'il est déjà difficile de situer le lieu de sa souffrance physique, il est évidemment encore bien plus difficile pour un bébé de mettre en mots une douleur psychique; et il n'en va d'ailleurs pas différemment lorsqu'il s'agit de grandes personnes : si la plupart des adultes peuvent désigner le siège d'un mal corporel, il y en a par contre bien peu qui soient capable de désigner les causes de leurs angoisses ou de leurs échecs, et cela parce que la source en est demeurée inconsciente".
B. MESIC
Cabinet de Psychanalyse & psychothérapie Archamps
Source
Extrait : "Du bon usage de la haine et du pardon" par Gabrielle RUBIN. - Édition Payot, 2007.
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